Charleston

Me voici de retour, pour vous raconter les dernières petites aventures, et notamment le week-end que j'ai passé dans la jolie ville de

Charleston 

Jeudi 20 septembre, en début de soirée, je me prépare mentalement à m'attaquer à mes devoirs et lectures pour mes classes du lendemain, quand sur Facebook (car je n'en suis jamais loin...) apparaît un message :  Un des internationaux propose à qui veut bien l'entendre un "road trip" pour Charleston, départ prévu le lendemain matin. Ma raison me rappelle mes devoirs et mes classes, bien entendu. Je suis quelqu'un de très raisonné. C'est donc la raison pour laquelle je me retrouve, le vendredi à 10 heures du matin, les cheveux au vent et bras dessus bras dessous en route pour la Caroline du Sud ! 

C'est donc toute une petite équipe des quatres coins de l'Europe qui s'en va sur la route, dans une de ces voitures louées super classes (car ils ne font pas de voiture de deuxième classe ici, c'est tout ou rien), pour un trajet de sept heures environ, vers l'Est, vers la côte, l'Atlantique, la plage !! Quel bonheur d'être en route pour un endroit génial alors qu'on devrait être sur sa chaise à écouter quelqu'un parler pendant des heures. (rassurez-vous, c'était la première fois que je sèchais mes classes -je ne dis pas la dernière, mouhahahaha) Nous arrivons donc à destination vers 18 heures, direction la plage, coucher de soleil, eau d'une tièdeur étonnante, air doux. Le bonheur. L'hôtel, vraiment extra ; c'était une sorte d'auberge de jeunesse, mais dans une maison, une de ces maisons typiques de là-bas, une maison énorme et pleine de charme en bois, avec un porche au rez-de chaussée et un balcon/terrasse à l'étage avec rocking-chair, et de grands arbres qui l'encerclent. A l'intérieur, très accueillant, couleurs chaudes, meubles en bois. Deux cuisines séparées par des petits escaliers, deux salles de bains. Plusieurs dortoirs dans tous les coins, des chambres avec 4 lits superposés, tous dans la même chambre avec d'autres voyageurs, toujours très sympas. Petit déjeuners offert avec bagels, café, thé, confiture, peanut butter, nutella. L'envie prend de vivre là toute la vie et de s'y installer avec son mari, ses enfants et ses trois chiens. Dans la journée de samedi, nous sommes allées au Farmer's Market du centre-ville, littéralement le "marché des fermiers", qui n'est pas réellement un marché des fermiers à vrai dire. Il y a quelques stands de légumes et de fruits, mais à un prix exorbitant. Des vendeurs de miel, d'huile d'olive, de pain... Des artistes qui exposent et vendent leurs oeuvres et leurs bijoux à des prix qui vous décoiffent. 

Charleston est une vieille ville, dans laquelle on voit fortement l'influence coloniale, notamment des français et anglais il me semble. Ca se voit notamment dans l'architecture avec énormément de magnifiques maisons au style coloniale, qui font penser à la Louisiane d'ailleurs. J'ai lu que dans les années 20 Charleston connut la folie du jazz et inspira à l'Europe la danse bien connue en France, du même nom que la ville. Peut-être à cause de cette architecture de valeur, la population de la ville est plutôt (très) aisée. Cela explique ce genre de marché, ainsi que les longues rues remplies de magasins en tous genres: habits de marque, mobilier de valeur... 

Le soir, la ville s'anime encore plus. Beaucoup de restaurants très sympas et de bars remplis de jeunes ivres de la fête. Nous sommes allés au "Wild Wing Café", un bar/restaurant dont la spécialité est ce repas typique du Sud des Etats-Unis: les chicken wings, ou ailes de poulet, mais "chicken wings" c'est plus classe. Un choix incroyable de viande et de sauces, de "sides", avec au choix frites ("french fries", pas "french" pour deux sous), sweet potatoe fries, accompagnements au maïs et aux légumes... Je choisis l'assiette de Wings et Nuggets, qui n'était pas censées être épicées, mais ne vous fiez jamais aux échelles de épicé ou pas épicé que les américains vous donnent... vous finirez dans tous les cas la bouche en feu. Ah, on se sent vraiment américain ! Avaler ces mini-cuisses enduites de sauce, trempées dans une autre sauce, s'en mettre plein les mains. Ne pas avoir à se soucier de ce dont on a l'air, car de toute façon votre voisin, il est pire que vous. 

Après une nouvelle séance plage en fin d'après-midi (tout cela n'est pas chronologique, vous m'excuserez), avec vagues, baignade, lecture, séance photo et sunset, nous attend un petit dîner dans un restaurant jamaïcain près de l'hôtel, une bonne salade, petit verre de vin, amis... que demander de plus? Certes, manger midi et soir au restaurant n'est pas extrêmement bon pour le porte-monnaie, mais ça vous donne cet air de vacances inestimable, ce sont trois jours qui passent comme deux semaines, c'est ne se soucier de rien d'autre que du plaisir du moment présent.

Pendant que moi et Annabelle, l'autre française, faisions notre tour au marché et dans les petits magasins, les garçons eux sont allés chez le barbier. Oui, le barbier, pas le coiffeur ! C'était ce minuscule bâtiment à l'apparence délabrée, petite porte et petite vitrine aux inscriptions colorées, dans lequels ils sont allés se faire couper les cheveux (admirablement d'ailleurs) et la barbe. Le barbier leur a indiqué, de l'autre côté de la route, un petit restaurant qui selon lui valait le détour. C'est ainsi que nous nous rejoignons là, et entrons non sans hésitation dans ce restaurant qui, sans mâcher mes mots, avait l'air pourri. A l'intérieur, un grand espace avec des tables disséminées, murs en lambris, carrelage douteux. Les quatre ou cinq personnes attablées, tous africains. On nous sert une assiette de riz avec un bol rempli de viande, d'haricots, et d'une sauce maronâtre. C'était délicieux. Mes amis, l'habit ne fait pas le moine. C'était vraiment bon. Nous hésitons encore sur la nature de cette viande, ce devait être du canard. Tout avait beaucoup de goût, et les doses était plus que raisonnables comparées au prix: 6 dollars. Autant dire rien du tout. Bref j'ai beaucoup aimé ce restaurant, la patronne était très gentil, et bien que tous les gens qui rentraient nous regardaient un peu de travers, nous considérant sûrement comme des touristes à l'affût de l'endroit le plus "pittoresque" à prendre en photo, c'est vraiment un des endroits que j'ai le plus aimé. Et je me souviendrai longtemps de ces bonbons que j'ai acheté là-bas, vous savez ces bonbons dans les grandes boules en verre, on met une pièce et il en tombe une petite dizaine. Eh bien ceux qui sont tombés, pour 100 dollars je ne les aurai pas mis dans ma bouche. Je ne veux pas savoir depuis combien de temps ils fermentaient dans ces boules hermétiques. Cela m'a bien fait rire cela dit, et après ce bon repas et un pourboire généreux, nous repartîmes arpenter les rues de Charleston. 

J'espère avoir encore des tas d'occasions de faire ce genre de voyages. Les choses simples sont les meilleures, partir et découvrir... Mise à part les sérieux trous dans le budget que ça occasionne, je sais que dès que je le pourrai, je roulerai, roulerai, jusqu'à la prochaine étape du voyage.

PS: regardez sur le côté droit du blog : nouvel album photo !

Comments

[Nina]

J’arrive !!

[Inès]

On the road... of life :) Désolée vaut mieux que je m'abstienne de parler (écrire en l'occurence) anglais, de mon côté c'est une ptite catastrophe.

En effet comme le dit Martine, le talent, tu l'as bel et bien pour nous retranscrire tout ce ptit bonheur..!

[maman]

Ma belle Marie,

Heureuse de vivre...on le serait à moins ! Le récit, les photos, ça fait rêver ! Merci encore de nous en faire profiter, avec ce talent.

Je t'embrasse

Maman